Voici une peinture de la ruelle de Thonne les Prés qui conduit au bois. Elle a été réalisée dans les années 1960 par un artiste, Monsieur Lenfant, qui était peintre, ébéniste et qui avait un sens artistique. Il a réalisé beaucoup de peintures qui sont disséminées, en fonction des allées et venues des anciens Thonnois. J'ai photographié ce tableau chez Jean-Marie Cauvez, un ami d'enfance, qui en est l'heureux propriétaire. C'est un tableau qui respire la bonne humeur et la joie de vivre !
Cette autre photographie représente dans la rue des Roses Monsieur et madame Cauvez, au début des années 1960 sans doute.
Le BLOG ne s'affiche pas bien, les caractères sont brouillés, alors, j'en fais une nouvelle version avec des caractères un peu plus gros : donc rien de neuf ou de vraiment changé, juste des caractères plus gros et un autre fond....
Compte rendu d’entretien du dimanche 29 mai 2005 entre Madame Lemaire
Rue Bauclin à Thonne Les Prés et Jean Marchal
Madame Lemaire a bien voulu évoquer quelques souvenirs concernant la vie à Thonne les Prés, sa famille et ses proches. Ses deux fils, Daniel et Jean-Pierre étaient présents et ceci a permis parfois de compléter les souvenirs.
L’objectif est de participer à la rédaction de quelques écrits qui pourront donner des explications pour les futurs habitants du village, car la véritable histoire du village, telle qu’elle a été vécue par ses habitants a tendance à s’estomper. Donc il s’agit d’anecdotes racontées par les habitants tellles qu’ils l’ont vécu. Evènements heureux et malheureux sont mélangés. C’est l’histoire de la vie et de la vraie vie, racontée avec les mots mêmes qui viennent naturellement.
Dans son autobiographie, Georges Andreux évoque le village de Thonne les Prés, notamment sur la période 1927 à 1935 : Georges Andreux est né en 1920, et habite au Moulin durant cette période. Son neveu, Alain Andreux né en 1938 et qui s’est marié à Thonne les Prés en 1960 réalise aujourd’hui un CD qui présente les photographies anciennes et les photographies du village tel que nous le connaissons aujourd’hui. Un grand rassemblement de tout ce qui peut aider à comprendre l’histoire passionnante du village est aujourd’hui en cours avec M. Bernard Guillaume qui a rassemblé la plus belles collections de cartes postales anciennes, photographies et anciens écrits relatifs à Thonne Les Prés.
Toutes les contributions qui peuvent aider à comprendre le passé récent du village sont donc les bienvenues, ainsi que toutes remarques et observations de nature à compléter et améliorer les textes.
Madame Lemaire est une demoiselle Poiret née en 1927 à Thonne les Prés.
Ses parents sont Joseph et Emilienne Poiret. Joseph est né dans le village, où il était surnommé le père Doudou. Joseph Poiret est né le 18 septembre 1882. Il y avait 11 enfants dans la famille Poiret et un des frères s’appelait Louis. Le chatelain de Thonne les Prés avait voulu adopter Louis. Il lui avait été répondu : « On mangera des pommes de terre, mais on ne donnera pas notre enfant »
Parmi les autres frères et sœurs, il y a Celina, Lucienne, François, …
Joseph Poiret fait toute la guerre 1914/1918 à ravitailler les lignes du front, avec des chevaux.
Il faut avoir en tête que le village de Thonne les Prés est occupé par les allemands durant toute la première guerre mondiale, ainsi que cela est décrit dans un ouvrage de Jean Lanher.
A la fin de la guerre, il est victime des gaz asphyxiants (hypérite, vraisemblablement), mais il n’en souffre pas trop cependant. Il n’a pas été handicapé ni reconnu comme tel dans son livret militaire. On peut dire que Joseph Poiret était une force de la nature. Il y a une photographie de lui en habit militaire.
Puis nous évoquons les figures de Thonne les Prés, les personnes remarquables et remarquées…
Al Fout promettait aux enfants pas sages de leur tailler les oreilles en pointe. Il ne l’a jamais fait, car c’était le meilleur homme de la terre.
La mère Krantz faisait des paniers en osier, à côté de chez Al Fout. Le père Krantz est mort du cancer des intestins. La maison où habitaient les Krantz appartenait à la « Titi » (son nom était Josselin), et elle est enterrée au cimetière).
M. Lambinet et M. Audouard ont été instituteurs et ont habité la maison des instituteurs en face de l’école et de la mairie. M. et Mme Audouard avaient un fils unique qui avait été accidenté et avait perdu une jambe, ce qui ne l’empêchait pas d’être très actif et de jouer et même de faire les 400 coups. Il y a 4 ou 5 ans, le fils Audouard est venu à la fête de la Saint-Jean et a discuté avec Daniel Lemaire. La mère Krantz a eu deux filles, dont l’une, Isabelle, est morte de la tuberculose.
Aujourd’hui, nous appelons la ruelle rue Bauclin.
Cette rue qui conduit au cimetière et aux carrières puis aux bois était connue exclusivement comme la ruelle.
Il y avait des familles bien connues, dont les Poiret, avec le Père et la mère Doudou tout en haut de la ruelle. La mère Doudou est morte en 1966.
Une grande figure était au milieu de la ruelle, c’était la Jeanne, mariée à un Brion, qui a eu 9 enfants et qui a vécu presque jusqu’à 100 ans. C’était une femme particulièrement haut en couleur, extrêmement travailleuse, qui accouchait le matin et binait les patates l’après midi. La Jeanne avait le verbe haut.
J’ai le souvenir d’une femme qui n’avait pas la langue dans sa poche. Je me souviens bien de la Jeanne quand elle allait au lavoir, à côté de la maison Gauvez. Il me semble qu’il y avait plusieurs personnes, à ce moment là au lavoir. C’était un travail très dur et l’eau était froide, il y avait un battoir en bois.Cela discutait beaucoup au lavoir, tout en travaillant.
Madame Lemaire a eu une petite querelle de voisinage avec Jacques lorsque Jacques faisait des plantations pour Françoise dans le jardin de la maison de la rue des Roses, trop près de la limite séparative.
« Jacques il m’a pas eu ! On est aussi têtu l’un que l’autre ! » m’a dit Madame Lemaire, et je ne suis pas sûr que Jacques avait raison sur ce point précis.
« Avec votre maman, il n’y avait pas de grillage, les arbres qu’il a mis, il faut les tailler ! ». Aujourd’hui, je me dis que ces petits froissements de voisinage auraient pu être évités.
Madame Lemaire a connu la baraque du cheval en service, avec un cheval à l’intérieur. Père, en uniforme, faisait du cheval et son ordonnance s’occupait du cheval.
Père avait remis une décoration à Joseph Poiret au titre de la première guerre mondiale. Sur la photographie apparaît également le Chanoine Lemoine avec en fond l’église.
Joseph Poiret travaillait à la culture dans la ferme de Gabriel Meunier.
Les chevaux de la ferme étaient de race ardennaise et ils gagnaient régulièrement les concours. Joseph Poiret emmenait les étalons pour la reproduction, et en chemin, il s’arrêtait parfois à l’abreuvoir pour les chevaux qui jouxte le lavoir, et il allait lui-même au bistrot de la mère Audoin pour boire un canon.
En 1938, l’épouse du baron d’Huart meurt. Elle est enterrée au château de Fresnois, après avoir été embaumée. La ferme du Moulin est achetée au baron d’Huart par Père en 1938.
Dans les années 1937, 1938, c’est une famille italienne qui habite au Moulin, la famille Pasini ; ils fabriquent des meules de fromage qu’ils vendent dans les environs.
Les années noires de la guerre 1939 1945:
En 1939, c’est la drôle de guerre
En mai 1940, les troupes allemandes envahissent le territoire. La ruelle est mitraillée par des avions de bas en haut.
« Les avions, en passant et en mitraillant, ont fait sauter la casquette de mon père » me dit Madame Lemaire En haut du village, il y a l’artillerie française. Le lendemain, à 5 heures du matin, José Larangeira prévient tout le village qu’il faut partir, c’est l’exode. Le Maire, Amédée Chenot réunit toute la population à 10 heures le matin puis il part.
Il fait remarquer qu’il avait été déjà conseillé, notamment aux familles nombreuses de partir.
Amédée Chenot part avec sa Citroën traction avant. La part la plus importante de la population part seulement à 18 heures le soir avec des charriots, puis prend le train. L’évacuation se fait à Lyon pour ce qui concerne la famille Poiret, et c’est la découverte de la grande ville pour une jeune demoiselle de 13 ans qui l’apprécie vivement. Mais il y a le désir absolu de rentrer de la part des parents.
A Lyon, Mademoiselle Poiret apprend à lire et à écrire, alors que l’enseignement de M. Lambinet, à Thonne les Prés, ne lui avait pas convenu. En ce sens, l’exode a été une véritable chance.
« J’ai 13 ans, la maîtresse me fait rentrer dans les grandes classes. On m’a redescendu de classe. Je ne savais ni lire ni écrire Papa ou Maman. La maîtresse me pose la question « Veux tu apprendre ? ». Et bien pendant la récréation, la première de la classe m’a appris à lire et à écrire. Elle a aidé beaucoup de monde. Lambinet aidait ceux qui étaient les premiers de la classe.
Le retour à Thonne les Prés ne fut pas une bonne idée, car il est arrivé une catastrophe à la famille.
Un accident survient à l’occasion des travaux durs de la ferme. Joseph Poiret est écrasé par un chariot dans une grange et il reste 3 mois dans un corset de plâtre. Il ne peut jamais retravailler avec la plénitude de ses moyens après cet accident.
Les Allemands sont installés dans la maison actuelle de Jean Falala, à l’angle de la rue des Roses. Il y a une dizaine de soldats allemands dans la maison Cauvez, qui appartenait, à cette époque, à la famille Lambert. M. Lambert était dentiste de profession, et c’était une maison à usage de maison de vacances.
Mademoiselle Poiret épouse Monsieur Lemaire le 17 juillet 1943 à 11 heures et c’est le Chanoine Lemoine qui a célébré la messe de mariage.
Elle connaît celui qui allait devenir son époux alors qu’elle travaille à Montmédy, non loin de la Kommandantur, comme femme de ménage pour les ouvriers qui démontent la ligne Maginot.
De cette union sont nés trois enfants :
Henri Lemaire, né le 19 août 1945 et décédé le 13 mars 1946
Jean-Pierre, né le 16 novembre 1947
Daniel né le 8 septembre 1950
Monsieur Lemaire était engagé dans la Marine (classe 42) où il avait signé un engagement pour 5 ans. Son navire au final sera coulé. Il va à Dunkerque, puis Bordeaux. Réquisitionné dans le cadre du STO, il s’évade pour y échapper. Un courrier est envoyé à la famille précisant qu’il encourt le risque d’être fusillé et que sa famille peut subir des représailles. Comme son père avait eu une jambe coupée à la guerre de 1914 1918, il était logique de penser qu’il n’y aurait pas de représailles exercées. Il ne s’est donc pas rendu, et sa famille n’a pas été déportée.
Charles Falala lui a confié un travail, et en ce sens Charles Falala a assumé un grand risque. Travailler à la ferme de Charles Falala a été bénéfique, et il y avait beurre et cancoillote.
23 mai 1946 : départ à Fontainebleau : « On a pris nos valises, sans un rond » et un premier travail : Curer l’étang aux carpes du château de Fontainebleau.
Monsieur Lemaire gagnait 22 Francs de l’heure. Une femme de ménage gagnait 20 francs de l’heure.
Madame Lemaire travaille rue de l’Arbre Sec. Elle travaille dans la famille Franchon, une famille d’industriels qui possède des mines de charbon dans le nord de la France.
Jean-Pierre nait en 1947
Daniel nait en 1950. On a eu une période de vaches enragées »
Papa a eu le chancre des fumeurs, c’était déjà le cancer. L’assistance médicale gratuite, votre Père a refusé. On était dans la merde noire, on allait partout sans payer.
Mon mari rentre à EDF. Moi, je rentre à Thonne les Prés. On ira avec Papa aux girolles et on les vendra au marché. J’ai rencontré Irma qui montait au cimetière. Quoi ! tu vas travailler chez eux ! (NDLR : dans la famille Marchal)
Au moins, je vais faire voir qu’on est pas des feignants.
Le Michel, le boulanger était là.
Votre mère dit « Alors on est venus en vacances Madame Lemaire ?
« Pour donner à manger aux enfants », je lui réponds.
Votre mère cherchait une bonne. Elle m’a dit « Venez de 8 heures à midi.
Votre mère n’avait pas bonne réputation. Même le caca, elle le jetait par la fenêtre (NDLR : j’ai toujours vu Mère adepte des engrais naturels, il y avait des rosiers dans le jardin…)
« Elle avait une grande langue »
« Votre mère, je l’ai connue avec sa blouse ».
« Quand je suis repartie, j’avais de l’argent. Mon mari avait remboursé toutes les dettes à Fontainebleau. Votre mère m’avait donné de la rhubarbe, du beurre. Votre père s’est excusé, pour le refus de l’aide médicale gratuite ».
« Jamais je n’aurais pu croire que vous étiez dans cette situation » a – t-il déclaré.
La mère Krelle était veuve et elle faisait le repassage, Catherine était avec elle. Françoise et toi vous étiez avec moi.
Le père Andrien s’est mis entrepreneur de bâtiment après la guerre de 14 18 et il s’est enrichi avec les travaux de la base aérienne de Marville pour les Canadiens, puis il a été le maire de Thonne. Thérèse Lambinet, épouse de Georges Caquard est apparentée à Andrien. La femme de Lambinet est une cousine.
Georgette Larangeira venait travailler l’après-midi chez Andrien. Yvette Poiret (née le Bourq) venait travailler le matin.
Andrien a un cousin qui habite le château de Chauvency Saint-Hubert.
Chez Jean Falala, il y avait des soldats SS avec des insignes Tête de mort sur les vestons. Ils ont été à la chasse ensemble ???
Je repassai leur linge.
Papa disait : « on les a eu et on les aura ! »
Maman disait « Mais tu vas nous faire fusiller ! »
Une fois, j’étais en train de repasser un veston. J’avais mis la pattemouille. La tête de mort était restée sur la pattemouille. Vite j’ai pris du fil et je l’ai recousu.
Les SS ont toujours été respectueux. J’ai travaillé à la caserne, ils étaient respectueux.
A Brouennes, quand les allemands sont arrivés, il y en a eu 6 de pendus avec des longes, avec des crochets en fer, des crocs de boucher.
Les Allemands occupaient le Moulin.
Quand les Allemands sont partis, nous sommes descendus au Moulin avec Pierre Adnet et nous avons vu 10 à 12 fusils par terre. Les allemands passaient de Thonnelle vers Montmédy et ils nous ont fait signe qu’ils partaient.
Andreux habitait la maison du Riquet (Henri Charpentier).
Les Schweitzer ont habité la première maison en dessous du bac, puis à la maison actuellement occupée par la famille Cazaux.
« Plaisir de dire, de faire, de causer, ma vie j’ai eu un boulot de rien
Un oignon, une fraise, t’en avais pas. Si tu en voulais, tu allais au bois. Avec Raymond – il est décédé-, on cassait un œuf, on le mettait sur le feu. Tout cela, c’est des souvenirs ; Il partait à 6 heures dans les champs. On vendait les champignons à Montmédy. »
« Aller chercher la moitié d’un verre d’huile »
« La moutarde, c’était trop cher ! »
« Un oignon, on n’avait pas le droit . »
A 13 ans, je ne savais ni lire, ni écrire
Le catéchisme
Le Meurice, pas le Christian, mais l’autre
J’ai été séduite par la ville, séduite par Lyon.
« Un chien et un chapeau et je m’en vais à la ville ! »
Quand M. Falala est mort, il n’était pas aimé le père Falala, pourtant, je ne peux lui faire que des compliments
J’avais été me faire couper les ongles des pieds chez le pédicure à Virton.
A Han les Juvigny, on partait à 7 heures d’ici, on arrivait à 8 H là bas. On travaillait pour Philibert, ils avaient un fils, ils étaient cultivateurs.
Et la laiterie de Thonnelle, je me vois partir à la laiterie de Thonnelle.
Tu arrivais, tu faisais quelque chose. Vraiment, on était dans les vieilles couvertures. Maman, dans les vieilles couvertures militaires recoupait. On coupait, quand il y avait des trous. On coupait le bord. On mettait une étoile de fer et on refaisait les tapis, en haut d’un escalier.
Votre père partait en réunion. IL conduisait la traction avant. Ta mère alalit avec. IL était en militaire. Comme ta mère était négligente, il y avait parfois une tâche sur le costume. Alors moi, je disais : « vous avez vu, la tâche, sur le côté ?»
Vous avez du Mir ? Je prenais du Mir avec un chiffon, je rinçais bien et votre père partait avec un uniforme propre et son képi.
Il était fier, ton père, c’était un homme !
Je me rappelle plutôt de toi et de Françoise. Catherine était avec Krelle. Vous étiez derrière mon cul. Mais Jacques n’était pas là. IL étaitdans une école. Jacques, je ne l’ai jamais vu. Dans le garage, là où ta sœur a mis la salle à manger, il y avait la voiture, et moi j’étais dans la cuisine.
Fin 1954, la situation financière redevient bonne et je n’ai plus de soui de dettes. Je suis repartie. Mon beau-père meurt le 9 décembre 1954. Il est tombé le jeudi et le samedi, il a été dans le trou.
A EDF, le mois tombait, on n’avait plus de souci. J’avais été au Carmel à Fontainebleau, j’avais été voir les sœurs et j’avais cherché à emprunter de l’argent. J’ai rencontré un monsieur, il m’a donné 500 francs. J’ai aidé après des jeunes.
Je me souviens de ces 500 Francs. Quand je suis rentré chez Franchon, ce monsieur m’a donné 500 Francs avant d’arriver chez ta mère.
Ta mère allait au Moulin traire ses vaches. Elle revenait à 11 heures. Ta mère avait des poules et des canards au Moulin.
Ma belle-mère m’a dit : je ne vais pas vous prendre avec vos deux enfants. C’était un remariage. Elle a fait venir son premier fils. Ils se sont mal entendus.
23 mai 1955 : C’est l’acaht de la maison et je mes uis mise à refaire des ménages (de 1955 à 1966).
Puis mon mari a eu une place de gardien à EDF Melun et nous avons mis en location la maison de Fontainebleau. Moi je me suis mis représentante dans la vente d’appareils. Jean-Pierre, je l’ai entraîné dans la représentation.
Yvonne Cauvez s’est tuée dans le virage en face de Bernard au mois de mai.
Pierre a été opéré le jour de la Saint-Valentin. On était à Longwy chez ma mère. J’avais racheté la maison à mes frères et je voulais un pied à terre. Daniel est venu travailler à Sedan. Jean-Pierre était marié.
Tu vas où tu veux, tu meurs où tu dois. Ils vont vendre la maison à Yvonne. Avec ce qui est arrivé à Papa, je vais vieillir. Comment je vais faire pour être enterrée ici ? J’ai tout remis dans le caveau, comme cela, on sera tous là. Sa mère, c’était la nièce à Papa, une fille Sinot, une filel de la sœur à Papa.
Je vois Jean-Marie Cauvez qui dit : « Oui, on a chacun notre maison ». On est rentré à Fontainebleau, je mets la maison en vente. Elle disait la mère de Pierre, elle disait Tu verras, la maison de Thonne les Prés, je vais en faire un château. Ah un château, j’en ai déjà un assez grand à Fontainebleau.
La maison d ‘ Yvonne Cauvez, c’est toujours une maison que j’admirais. Quelle belle maison !
La maison de Louis Blanc, c’était un notaire qui habitait Stenay, René Leclerc.
Lucien Manceau : J’ai connu ses parents, il avait deux sœurs.
Il y avait M. Jacob, qui était maréchal ferrant, où habite Vaillant.
Régine, qui était aux Baléares dans les années 1963 1965, Madame Lemaire ne connaît pas.
Madeleine Alban, à côté de chez M Meurice
Irène Guillaume, l’épicerie. Elle ne parle pas.
Les Falala :
Marie-Josephe
Marie-Thérèse
…
Jean
C’était un garçon, pour une ferme. Il y avait des sous. Les dragées, c’était intéressant.
Les Falala se disaient Vous. A côté de cela, ils avaient une bonne polonaise, Josepha. Même qu’on m’a dit qu’il avait eu une fille avec elle.
La Couaille et le Dégât
La Couaille, ce surnom lui est venu que lorsqu’il chantait la cane la tourterelle, il prononçait la Couaille au lieu de la cane.
Lui on l’appelait Loubet.
Le père Sinot.
La mère Sinot avait eu 11 enfants. C’était la sœur à Papa.
A la forge, chez le Jacob, c’était le bistrot.
En dessous de chez Richard, il y avait aussi un bistrot Chez Adèle qui avait une cabine téléphonique.
Madame Audoin a tenu la cabine téléphonique après Adèle. On buvait un coup en allant téléphoner.
Il y avait Jean Prévot, et le père Zorn, qui chantait à l’église. La mère Zorn et le père Zorn avaient eu pas mal d’enfants. Ils habitent où Daniel Brion habite.
Dussart habite la maison Gauvez.
Georgette Larangeira a habité la maison Gauvez.
Une fille a frayé pendant la guerre avec les allemands. Quand ils ont voulu prendre la fille Jacques et la raser, ils voulaient lui raser la tête…
Avec son cul, elle a fait ce qu’elle a voulu. Quand son époux est revenu de son camp de prisonnier, il a reconnu le gosse de l’allemand.
Elle n’a jamais fait de mal à la population.
Quand la Marie Errart s’est retrouvée enceinte, la Jeanne…
Jean-Marie Cauvez s’est remarié avec une « mulâtre » et il habite Sivry sur Meuse.
Lors de la 1 ère mobilisation en 1938, Amédée Chenot prévient que toutes les familles nombreuses doivent quitter le village.
La Georgette,
Les Gaspard
Ils sont partis en charrette à la déclaration de la guerre.
Le soir, j’étais en train de laver. Il y avait plein de militaires. La cantine était chez le père Chenot. Ce jour là, j’étais avec deux seaux de linge. A 19 heures, j’étends le linge. Les avions, en passant, on fait sauter la casquette de Papa. Ils ont mitraillé toute la ruelle. Le lendemain, José Larangeira est venu à 4 heures du matin prévenir le village qu’il fallait partir.On avait eu des cours sur les masques à gaz. On était descendu chez la Jeanne Brion. Cela ne faisait que mitrailler, bombarder. Montmédy brûlait. Amédée Chenot, le maire, réunit les gens à 10 heures du matin.
Eh bien voilà, je vous avais prévenu, il fallait partir. Et il est parti avec sa traction avant. Et on a pas pu partir avant 6 heures du soir. On est allé à damvillers et on a pris le train. On est arrivé à Lyon. Papa s’était fait embaucher à Blagny.
Le maire Herriot est venu nous accueillir pour nous dire qu’on aurait du travail à Lyon.
39 rue Damien, C’est comme cela que j’ai eu la chance de tomber sur la maîtresse
On a retrouvé notre famille en Ardêche.
Guy Chenot est né en 1927. Nous avons fait notre communion ensemble
Amédée, puis Henri, puis Guy qui a eu 3 filles.
Le frère de Guy Chenot est au Conseil Municipal de Montmédy et il a tenu la librairie.
Famille Adnet :
Jean, enfant naturel
Pierre
Roger
Thérèse Adnet. Thérèse s’est mariée à André Ruelle et a eu deux enfants, Jean-Luc et Marie-France.
A paris, le 13 juillet 2006
Jean Marchal